• The Big Neo-Nazi Crib
    Le gros vol des néo-nazis


    Avez-vous remarqué un changement dans l’image de certains Néo-Nazis – un passage d’un look skinhead à un look anarchiste/antifa ? Que vous l’ayez remarqué ou pas, vous pouvez en apprendre plus sur cette stratégie récente de certaines factions du mouvement néo-nazi depuis l'analyse qui suit.

    Certaines personnes disent que nous vivons dans une époque d’incertitude. Pour ceux qui regarde le mouvement néo-nazi de loin, il peut être difficile de dire si le rassemblement de gens tout de noir vêtus est un rassemblement néo-nazi ou antifasciste. Il y a des gens qui nient l'holocauste sur certaines manifestations au nom de la liberté et les gens qui lèvent le bras droit sur certaines scènes de hip-hop. Un néo-nazi n'est plus seulement vu comme un skinhead en rangers tenant une bouteille de bière. La scène qui attire les adeptes de l'idéologie national-socialiste a subi des changements majeurs au cours de ces dernières années.

    • Dans quelle direction souffle le vent ?

    A la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux criminels nazis ont été traduits en justice dans un effort pour chasser le nazisme hors de la société allemande. La dénazification a été supervisée initialement par les États-Unis mais, dès 1946, les institutions allemandes s’en chargèrent. Les Allemands ont décidé de tirer un gros trait noir sur ce chapitre de l'Histoire et sur plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires nazis en liberté. Les estimations de 1949 supposent que 30% des postes gouvernementaux ont été occupés par d'anciens nazis, avec seulement quelques centaines d'entre eux restant emprisonnés pour crimes de guerre. Un certain nombre de nazis se sont échappé avec l'aide de l'organisation clandestine ODESSA pour trouver refuge en Amérique du Sud ou en Espagne franquiste. De nouvelles politiques néo-nazis ont été créés par ces anciens nazis, attirant les jeunes sympathisants et influençant la jeunesse.

    Le passé des anciens partisans d’Hitler fut oublié durant la Guerre Froide. Les deux camps essayaient de recruter d’anciens nazis. Certains ex-nazis qui sont restés en Allemagne n'ont pas changé leur point de vue de devenir plus «démocratique» mais à la place constituèrent de nouvelles forces politiques nazies et éduquèrent de nouvelles générations de militants, Otto Ernst Remmer, le garde rapproché d’Hitler, joua un rôle important dans ce processus en prenant la tête du parti politique néo-nazi SRP (Sozialistische Reichspartei, le Parti Socialiste du Reich) qui se tenait aux côtés du NPD (Nationaldemokratische Partei, le Parti national-démocrate) dans le milieu des sixties. Le NPD prit le rôle du SRP quand celui-ci fut interdit en 1952. Un de ses chefs, Michal Kühnen, organisa le Front d’actions des Nationaux-Socialistes (Aktionsfront Nationaler Sozialisten/Nationale Aktivisten) en 1977. Kühnen rapporta l’aspect violent dans la politique néo-nazie et parvint avec succès à infiltrer la culture Skinhead. Ce n'est pas avec facilité que Kühnen, même après avoir révélé publiquement son homosexualité, resta une des têtes directrices du mouvement néo-nazi allemand jusqu'à ce qu’il meurt du SIDA en 1991. Les néo-nazis gagnèrent un pouvoir significatif après la chute du Mur de Berlin lorsque les attaques contre les minorités sont devenues plus fréquentes aboutissant à l'attaque au Molotov d’une maison à Rostock.

    • Quand on manque de créativité

    La connexion entre néo-nazis et les skinheads a réussi pendant des années mais, à la fin des années 90 et début 2000, les limites devinrent un anachronisme et un fardeau. Ce qui semblait auparavant militariste et fort devint ridicule, un skinhead néo-nazi portant un bomber et des rangers avec des lacets blancs est devenu un symbole de primitivisme. En essayant de moderniser leur image, les néo-nazis trouvèrent l’inspiration dans les milieux anarchistes, autonomes et antifascistes. Le mot «inspiration» est plutôt un euphémisme. Les néo-nazis volent habituellement les symboles et les méthodes qui existent sans les modifier. Cela pourrait ne pas être surprenant avec un seul slogan ou un symbole mais les nazis commencèrent à voler le concept visuel et les pratiques du milieu autonome dans son ensemble. Les sens pratiques de l’auto-gestion, son contenu idéologique - tout peut sans scrupule devenir une armurerie du fier nationaliste. Qu’est-ce qu’il y a de si attirant dans cette attitude ? Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les Nazis ont été réorganisé selon ce concept :

    • Les néo-nazis souffrent de l'absence de personnes créatives au sein de leur propre mouvement.
    • Ils ont besoin d’entourer leurs opinions radicales d’une apparence agréable et acceptable.
    • Pour les néo-nazis, ce ne sont pas le point de vue, l'agenda politique ou les idéaux cohérents qui sont importants. Ils se soucient plus de gagner de l'influence politique, du pouvoir et d’action de toute sorte - même insensée.
    • Les néonazis veulent tromper le public et rendre difficile de savoir qui est de quel côté de la barrière.
    • Ils sont dans une situation où tout changement est mieux que rien.

    • Fondation de l’Action Antifasciste (Antifaschistische Aktion, AFA)

    Elle remonte à 1923. Initialement, elle vient d’une partie du Roter Frontkämpfer-Bund (Alliance des Combattants du Front Rouge), une organisation visant à lutter activement contre les nazis. Il y avait des batailles pour littéralement chaque coin de rue, bar et usine. L'objectif était de prendre tous les lieux pour rassembler ou recruter de nouveaux militants loin des nazis. Les Antifascistes avaient déjà commencé à utiliser le logo à deux drapeaux dans un cercle. Quand les nazis ont pris le pouvoir, les antifascistes ont été tués, envoyés dans des camps de concentration ou ont commencé des organisations illégales et clandestines et des alliances.


    Après la Seconde Guerre mondiale, il y avait quelques groupes antifascistes. Le véritable boom a commencé dans les années 80, lorsque plusieurs groupes actifs et coordonnés ont émergés des squats et des communautés autonomes. Des groupes régionaux se formèrent et commencèrent à utiliser une nouvelle tactique - Black Bloc comme la ligne de front militante lors de manifestations. Durant cette période, les nazis étaient coincés dans la sous-culture nazi-skinhead (ou bonehead).

    Dans les années 90, les principes de l'AFA s'implantent à l'étranger. Les groupes antifascistes autonomes réalisèrent que des règles claires étaient nécessaires pour tout type d'action et est devenu plus ouvert au public. Outre des manifestations et des actions directes, ils ont commencé à organiser des manifestations culturelles, des conférences, des séminaires, des expositions et des concerts. Le nouveau concept est que le travail politique ne devrait pas dépendre des contacts personnels et de l’affection mais des buts et des idéaux politiques. Une lutte constante a commencé qui vise à construire une structure des entreprises et gagner de nouveaux sympathisants aussi bien des individus que des collectifs indépendants coopérant entre eux.

    • Retour sur les plagiaires : le premier vol important

    L'influence des nazis et des fascistes dans la sous-culture skinhead peut considérer celle-ci comme le premier vol nazi important. La sous-culture skinhead a augmenté à la fin des années 60 comme un parent pauvre de la sous-culture des mods britanniques et des Rude boys/girls (délinquants issus de l’immigration jamaïcaine). Cette sous-culture se composait de jeunes de la classe ouvrière à la fois blanc et noir, opposé à la bonne société et aux autres mouvements de la jeunesse notamment bourgeoise. Idéologiquement tournée, la politique raciste et fasciste a été apportée plus tard par Ian Stuart Donaldson et son groupe Skrewdriver. Stuart a ouvertement soutenu le Front national britannique et, en retour, l'ont encouragé à gagner des partisans dans la jeunesse.

    Plus tard, un besoin de se lever a émergé contre le vol de la sous-culture skinhead par les nazis. Dans les années 80, le mouvement SHARP (Skinheads Against the Racial Prejudice) et RASH (Red and Anarchist Skinhead) ont commencé aux États-Unis. Parmi ces mouvements, des groupes de skinheads apolitiques traditionnels demeurent honorant le concept des années soixante classiques.

    Il ne fait aucun doute que les néo-nazis aient réussi à infiltrer le sous-culture skinhead et faire que les gens dans de nombreux pays perçoivent "skinhead" comme synonyme de "néo-nazi". Cette victorieuse appropriation de la sous-culture skinhead a aidé les nazis à gagner de nombreux partisans, bien que plus tard, elle soit devenue une restriction conduisant au départ de personnes du mouvement skinhead. Néanmoins, ce vol est une bonne illustration des pratiques d’appropriation des néo-nazis.

    • La situation en République Tchèque

    En Tchécoslovaquie, un fort mouvement raciste a commencé à se développer au début des années 90, avec le groupe OrlÌk comme influence de premier plan. OrlÌk a réussi à attirer les jeunes indécis, ceux qui recherchent un style de vie attrayant, avec leurs paroles racistes et leur idéologie. Les enregistrements d’OrlÌk ont été vendus dans les principaux magasins de disques et fut au sommet des charts. Le groupe se sépare après deux publications et l'invention du "Calixtinism", une théorie reliant tendances fascistes modernes à l'époque hussite. Ce fut bientôt remplacé avec le néo-nazisme - un phénomène plus attrayant et plus facile à comprendre.
    Les racistes, fascistes et néo-nazis tchèques préfèrent utiliser comme symboles le drapeau confédéré, la croix celtique ou le symbole triskèle "trois 7" dans une forme de svastika à trois branches reprenant le code couleur et formel du drapeau nazi (symbole du Mouvement Africain de la Résistance en Afrique du Sud).

    Pendant ce temps, les mouvements antifascistes et anarchistes apparurent en Tchécoslovaquie. Ces groupes tiennent à (quitte à être bloqué par) leurs principes autonomes et leur politique D.I.Y. (« did it yourself »).

    L'image skinhead, autrefois si populaire parmi les nazis et craint et respecté parmi la population, fut perçu plus tard comme ridicule et dégoûtant. Après quinze ans, les néo-nazis se sont retrouvés à la croisée des chemins. Ils pouvaient soit rester dans leur image skinhead, soit tourner le dos à celle-ci et trouver quelque chose de nouveau. Le temps a passé et aucun parmi l'élite de la nation n’a apporté quelque chose de nouveau à la mode. Les néo-nazis avaient apparemment atteint leurs limites et ne pouvaient pas aller plus loin.

    Vers 2000, les militants de l'Alliance nationale a d'abord tenté de rafraîchir l'image néo-nazie. Leurs tenues, composée de chemises à manches courtes et la cravate de papa blanc n'a pas duré longtemps. Néanmoins, il a été ressuscité par les corporatistes nationalistes et l’ancien skinhead nazi Jiří Petřivalský (actuellement membre du Parti des Travailleurs) - et il a échoué à nouveau. La Résistance nationale a eu un peu plus de succès avec leur tentative de mélanger l'image skinhead avec des marques de sport coûteux.

    • L’image nazie change

    Les néo-nazis allemands confrontés aux mêmes problèmes dans le milieu des années 90 et ont essayé de trouver un moyen de sortir de leur portée limitée. Le NPD apparut sur la scène politique, offrant aux néonazis une plate-forme officielle ( le même que le Parti des travailleurs en République tchèque à la fin de 2007), et des moyens d'attirer les jeunes furent recherchés . Les néo- nazis ont commencé à se tourner vers le style des antifascistes autonomes - leurs adversaires politiques - et de le copier. Les premières organisations nationalistes "autonomes" sont apparues et ont apporté un nouvel aspect de marque à la politique de la rue des néo-nazis. L'ère du (sacro-saint) plagiat avait commencé et il va encore, en dépit du conflit entre les skinheads traditionalistes néo-nazis et ceux qui voyait la copie de l’image et pratiques antifascistes comme le moyen de sortir du ghetto. Quelque chose a changé cependant. Nombre de groupes néo-nazis en Allemagne ont mis en œuvre le concept de nationalisme autonome. Les noms de leurs groupes varient - Kamaradschaften , Nationalistes Libres, Nationalistes Autonomes – et ils copient toutes les tactiques d’expressions antifascistes et autonomes ( le populaire Black Bloc, adoré des médias) cependant ils ont changé toute la structure des groupes hiérarchiques selon le vieux modèle néo-nazi, soi-disant Résistance sans guide (Leaderless Resistance) . Les groupes sont censés être non commandé mais des "petits chefs " émergent des groupes régionaux, le reste formant une foule aveugle d'adeptes.

    • Juste derrière

    En République tchèque, Filip Vavra fut le premier pionnier à essayer d'importer un nouveau style mais les conservateurs dans la Résistance Nationale ne voulait rien entendre à propos de n'importe quel type de changement. La première organisation mise en œuvre de la nouvelle image est apparue plus tard pour l'année 2005. Les Nationalistes Autonomes Kladno ont vu le jour pour tenter d'organiser les nazis locaux et de changer leur seule activité précédente - assis dans les bars. Ils ont commencé donc à promouvoir leur propre version du Black Bloc - mais pour eux, il a été plus d'une nouvelle tendance de la mode que d'un élément tactique. En outre, ils ont essayé de mettre la main sur une variété de nouveaux sujets,: comme l'écologie, l’anti-capitalisme, la résistance contre le multiculturalisme, la mondialisation ou les droits des animaux. Partiellement, ils ont réussi à entrer dans la sous-culture techno par Filip "DJ Beax" Posva.

    Allons créer quelque chose de nous-mêmes ou le néo-nazisme comme mode de vie
    Le nouveau visage a été un succès au début. Comme mentionné plus haut, les néo -nazis étaient dans une situation où tout changement était pour le mieux. Dans la décennie précédente, leur propre présentation fut au nom de la haine et de la négation mais maintenant ils commencent à présenter le national-socialisme comme quelque chose qui peut influencer la vie de tout le monde ici et maintenant - et pas seulement après la prise de pouvoir. Presque tout peut être « national-socialiste » - de faire du vélo ou taguer pour le boycott d’une épicerie asiatique. À travers cette stratégie, les néo- nazis offrent un mode de vie qui contribue à la lutte pour l’Europe blanche dont ils rêvent tant.

    Le produit phare de tout européen du style de vie néo-nazi est le « projet politico-culturel web Zentropa qui se concentre sur une réflexion artistique de la tradition et de la culture européennes». Ce projet web présente un large éventail d’informations sur les événements comme des expositions, des défilés de mode ou des concerts. La filiale allemande de Zentropa, Syndikat -Z, est gérée par Anne-Marie Doberenz, "femme fatale" de l’important militant allemand nazi, Steffen Pohl (de Duisburg.

    Anne-Marie Doberenz à la manifestation du Parti des Travailleurs (Dělnická Strana) à Prague en 2008 et une évolution de son image depuis 2002.



    Steffen Pohl, portant un sweatshirt arborant le logo du groupe de hardcore américain anti- Walls of Jericho à une manifestation à Dortmundt



    Et ici, il est vêtu d'un sweat-shirt du groupe amériain anti-raciste Agnostic Front lors d'une manifestation du Parti des travailleurs en 2008 à Prague, mentionné ci-dessus, où Pohl a fait un discours. La personne portant un kefiah à la gauche de Pohl est Tomáš Málek de Résistance Nationale (Národní odpor), un leader du Parti des Travailleurs à Brno, la personne sur la droite de Pohl est Jiří Barta, le leader du Parti des Travailleurs de Vlašim et membre de la Résistance Nationale de Vysočina.


    Le fondateur de la Résistance Nationale, Filip Vávra , a présenté un de ses nombreux one-man shows en essayant de promouvoir le végétarisme chez les néo-nazis mais ses compagnons d'armes se moquaient de lui. Il a ensuite tenté d'obtenir le patronage du chef des Protecteurs des Animaux Agricoles (OHZ) qui, étonnamment, lui offrit l'espace sur le site de l'organisation pour une pétition antisémite contre les abattages des animaux casher et halal. La plupart des anciens partisans d’OHZ se sont détournés de l'organisation après qu’elle ait coopéré avec lui. L'engagement de Vávra au mode de vie végétalien n'a pas duré longtemps et après quelques tentatives infructueuses avec le régime végétalien, documentées par d'autres néo-nazis, il s’en détourna.

    Marketing politique brune

    Outre leur aspect de surface, les néo-nazis ont également dû changer radicalement leur agenda politique quand ils ont réalisé la difficulté d’accéder au pouvoir avec un discours sur le nationalisme par la lignée du sang, sur le racisme et sur l'adoration du Troisième Reich. L'absence de réels théories politiques et penseurs est caractéristique du mouvement néo-nazi et il en résulte une incohérence d'opinion et mouvements chaotiques parmi de nombreuses théories dont le complot juif, le darwinisme social du 19ème siècle, l'opposition du capitalisme et l’apologie du capitalisme, le refus et le soutien de l'intégrisme islamique. La plupart des fascistes et néo-nazis comptent encore sur le révisionnisme historique, qui se concentre sur le négationnisme (négation de faits historiques comme l'Holocauste ou les causes de la Seconde Guerre mondiale).

    Le traditionnel néo-nazisme a commencé à s'effriter quand il a commencé à se mettre d'accord avec l'apologétique néo-fascistes. La Nouvelle Droite, un mouvement européen qui a commencé en 1968, a eu une influence majeure sur les contemporains néo-nazis et néo-fascistes. Le membre le plus connu de ce mouvement est Alain de Benoist, qui a aidé à construire le char d’assaut de pensée nationaliste GRECE (Groupe de recherche et d'enseignement de la civilisation de l'Europe). Ils ne prennent pas de position raciste primitive mais ils critiquent et s'opposent au multiculturalisme et de promouvoir la "crise de l'identité européenne". Benoist est connu pour son dégoût pour l'impérialisme américain et le capitalisme avec ses vues approchant la gauche autoritaire conduisant à des déclarations comme "Il est préférable de porter un casque de l'armée rouge que de vivre à Brooklyn et manger des hamburgers". Le stand qu'il adopte devant Le Pen et son Front national fasciste est également intéressant. Il considère que les membres du Front National sont incapables de comprendre la complexité du monde et accuse le groupe de haine aveugle, de passivité envers les problèmes sociaux et de paresse intellectuelle.

    Le nouveau projet musical et politique, RIF (Rock Identitaire Français), est enraciné dans le même terrain. Il offre une plate-forme culturelle pour la diffusion de vues néo-nazies ou néo-fascistes sans mentionner Hitler ou Mussolini. Les Identitaires mènent également des projets typiques des milieux anarchistes et autonomes - les centres d'information et de maisons communautaires appelés «Maisons de l'Identité». Le mouvement n'utilise pas les théories racistes mais il fonctionne avec le concept d '«identité» connecté à l’appartenance national et culturel.

    Le reste du néant de l’opinion néo-nazi est remplie de copies du point de vue de leurs adversaires. Les néo-nazis en Allemagne ont tenté d'infiltrer le Parti Vert depuis les années 80 et ont montré un intérêt profond pour l'écologie - il est évident que leur intérêt se termine par des déclarations et aucune action. Semblable à d'autres sujets, l'écologie est utilisée pour attirer les sympathisants plutôt que de résoudre les problèmes.

    Un autre sujet qui gagne en popularité chez les nazis est l’anti-capitalisme. Cependant, comme avec tant d'autres sujets, leurs critiques se terminent généralement avec de belles phrases sur des bannières ou des clichés sur une société de consommation. Les néo-nazis se confessent dans les discussions qu'ils ne sont pas vraiment contre le capitalisme et qu'ils aiment l'idée de marché libre mais seulement dans sa forme pure - car elle est similaire à la sélection naturelle qu'ils adorent tellement. Quand les néo-nazis parlent de capitalisme, leur critique sonne comme une version radicale des partis politiques parlementaires de gauche. Les néo-nazis ne veulent pas mettre fin à l'oppression capitaliste, ils veulent juste le contrôler en laissant intact l'influence du capitalisme.

    1 mai 2009, Brno: d’abord une manifestation contre la mondialisation, ensuite un hamburger de McDonalds



    Il y a beaucoup de paradoxes dans le discours anti-système néo-nazi contemporain. Après avoir découvert la «magie» des émeutes de rue à Janov, les nazis ne veulent plus marcher paisiblement dans les cordons de police et remercier les flics pour le bon travail dans le combat antifasciste (sauf pour la manifestation de l'année dernière à Usti , où les flics encore une fois servirent les nazis en leur faisant un chemin à coups de matraque à travers un groupe d'antifascistes locaux). Les moments où les nationalistes s’en servait pour organiser des manifestations de remerciements envers la police, comme le 1er mai 2007, où des bannières sont apparues indiquant "Merci, les gars" ou "NACAB" ("Not All Cops Are Bastards" : Tout les flics ne sont pas des bâtards), est révolue depuis longtemps. Aujourd’hui, les néo- nazis lutte contre le système et ses lois tordues, comme nous pouvons le lire ou l’entendre dans tous leurs discours mais seulement jusqu'à ce qu'ils soient confrontés à des antifascistes ou mal accueilli à un événement culturel antifasciste. Après l'attaque du rassemblement national des Nationalistes Autonomes, le 31 mai 2008, un appel à faire un procès de masse contre les antifascistes a été publié le nacionaliste.com. La résistance au système a disparu - avec Filip Vávra . Après avoir été interdit le concert du groupe de hardcore Terror , le même Filip Vávra qui a appelé à la résistance armée et la guerre raciale sur le forum hooligans.cz , a changé d’avis et a appelé de ses droits en disant : "Les lois doivent être respectées" . Juste conformément à la définition « Le Nazisme est de toute action et d’aucune idéologie ».

    Mis à part le look, les tactiques et les questions politiques, les néo-nazis ont commencé à aimer les slogans anarchistes. Le thème central de l'anarchisme - liberté - s'est transformé en un conifère amer de cris et de banderoles guerre néo-nazis. La Résistance Nationale se transforme en résistance gratuit, des démonstrations sont organisées au nom de la liberté et des participants vêtus de t-shirts affirmant «la liberté est cool » et portant des keffiehs arabes - après tout, les Juifs sont les ennemis jurés et les maladies désespérées exigent des remèdes désespérés. Sans plus de discussion, nous pouvons décrire le concept controversé des néo-nazis de la liberté. Est-ce que la liberté va de pair avec un Troisième Reich plein de camps de travail, de prisons, de chambres à gaz, de forces de police et de longues infiltrations gouvernementales de chaque espace de la sphère publique ? N'est-ce pas une juste liberté pour (néo-)nazis, quand il est physiquement menacé de tous ceux qui s'y oppose ? Est-ce que l'angoisse de la liberté va de pair avec le désir d'une société strictement hiérarchisée et autoritaire ? Ces questions ne peuvent être répondues et prouvent que pour les néo-nazis, la liberté n'est qu'un vain mot utilisé pour accéder au pouvoir.

    L'utilisation du mot "autonomie" par des néo-nazis est également intéressante. De quel type d'autonomie nous parlent les néo-nazis ? Est-ce le climat strictement hiérarchisée et sexiste de leur propre sous-culture, qui ne peut être plus éloigné de l'autonomie ou est-ce une idéologie qui aspire à l'ordre dans le style militaire ? Peut-être qu'ils parlent de l'autonomie des groupes associés à Nationalistes autonomes qui, jusqu'à récemment, avait l'habitude d'être complètement dépendante du centre du groupe composé de Jiří Bunda , Michal Glas et du webmaster Baron Žák . La cerise sur le gâteau des calembours néo-nazis sur devises anarchistes est le vol du cri "Alerta, alerta - Antifascista !", que les néo-nazis ont transformés en "Alerta, alerta – Nacionalista !". Pratiquement aucun nationaliste est préoccupé par le fait qu'ils volent des paroles de la bande anarchiste espagnol Dios Sin - son beau son est plus important. De même, ils ne sont probablement pas préoccupés par le fait que le slogan "A.C.A.B." (All Cops Are Bastards) qu’ils aiment à chanter avait l'habitude d'être chanté dans les années 80 par le groupe anarchiste Slime. La conversion du Los Fastidios, chanson à succès "Antifa Hooligan" en "Anti AFA Hoologans" par Ironguard, parle de lui-même.

    Exemples de plagiats néo-nazis

    Enfin, nous allons jeter un œil à ce que les néo-nazis sont capables en termes de vol sans scrupules – sans que leurs consciences héroïques ne soient affectées le moins du monde.

    Action antifasciste (AFA) et d'autres motifs
    Le logo avait été utilisé par des antifascistes au cours de leur lutte contre le NSDAP (« Parti national-socialiste des travailleurs allemands », un nom fleuri pour l’abréviation plus connue de « Parti Nazi »), la Freikorps (Corps Francs) et les Hitlerjugend (Jeunesses Hitlériennes) depuis les années 30. Le logo a été modifié par des Antifas et elle est utilisée à ce jour.



    Le militant au Coktail Molotov
    a été élaboré par un anarchiste graphiste Clifford Harper.



    Le logo avec le personnage tenant une fronde
    a été créé en Grande-Bretagne dans les années 80.



    Espagne 1936
    Pendant la guerre civile contre Franco et contre le fascisme en Espagne, une affiche d'enrôlement est apparue. Les nazis d'aujourd'hui ont modifié pour répondre à leurs besoins.

    [img]http://www.antifa.cz/sites/default/files/en_spain.jpg[/imgl]

    Kein Bock auf Nazis
    est une campagne antifasciste pour des écoles et des événements culturels



    Black Bloc
    La tactique et la robe noire - code (capot, nuances, casquette, veste) ont été utilisés par des squatters, des écologistes radicaux et antifascistes depuis les années 1970. Certains néo-nazis ont commencé à aimer ce genre d'image mais parce que les nationalistes autonomes n'ont pas réussi à trouver une image présentable de leur propre mouvement, ils n'ont pas hésité à utiliser une photo d'un black bloc anarchiste lors de la manifestation contre le G8 à Hambourg.





    Straight Edge ( sXe )
    L'idée d’abstinence de drogues dans la sous-culture punk apparue à la fin 1970 à Washington DC, où la scène locale a voulu réagir à la montée des agressions, de la violence aveugle et comportements destructeurs que le mouvement punk avait pris jusqu'ici. Ceux qui ont reconnu cela comme un état négatif de la scène ont décidé de créer un nouveau concept de mode de vie au sein de la sous-culture et au-delà. Ils ont cessé de manger de la viande, dédaignaient la promiscuité sexuelle et ont refusé de prendre des médicaments, de fumer ou de boire. Le nom de Straight Edge ( sXe ) provenaient de la chanson éponyme de Minor Threat . Les paroles ont été écrites par le chanteur, Ian McKaye. Ian a dit clairement à la fois dans sa musique et dans sa vie qu'il est strictement contre les idéaux racistes et néo-nazis. 20 ans plus tard, les néo- nazis ont découvert Straight Edge. Encore une fois, ils soutiennent une pensée qui a émergé de la sous-culture punk et qui s'oppose fondamentalement le racisme et le néo- nazisme. Un des aspects les plus attrayants pour les néo -nazis, le rejet explicite de la drogue, crée une sorte de caricature comme pratique traditionnelle néo-nazi comprenant l'abus d'alcool et le tabagisme ainsi que le fait d'avoir des contacts avec des trafiquants de drogue et la pratique des stéroïdes anabolisants. Straight Edge devient encore autre chose qui n'affecte pas la vraie vie des néo-nazis - seulement la marchandise néo-nazie. Mais il reste aussi une façon d'essayer d'infiltrer certaines sous-cultures.



    Good Night White Pride (GNWP)
    Les néo-nazis tentent également de s'infiltrer dans la sous-culture du hardcore. La sous-culture a réagi à ces tentatives avec la campagne de Good Night White Pride. Alors, qu’est-ce que c’est GNWP ? C'est la campagne antifasciste la plus largement connue qui émergea originellement de la scène punk et hardcore (où la devise était « Le Hardcore est plus que de la musique ») mais depuis le début, elle a eu des échos dans d'autres sous-cultures et genres, et de plus en plus de groupes et clubs commencent à la soutenir.

    Le logo GNWP - dont le premier a été créé dans les années 1990 et a été inspiré par la photo célèbre d'un militant anti-raciste face à un homme avec une "croix celtique" sur son t-shirt lors d'une manifestation anti-raciste à Montréal - apparaît sur beaucoup de flyers de hardcore (et d'autres genres) et démontre clairement que les néo-nazis sont pas les bienvenus lors de ces spectacles. Les néo-nazis ne peuvent que rêver de ce genre de soutien répandu et ils ont décidé d'en profiter en volant le logo. Quelle ironie - la photo qui a inspiré le logo comporte un antifasciste à la peau foncée tabassant un néo-nazi.




    Let’s Fight White Pride (LFWP)
    est un suivi de GNWP qui trouve son origine en Allemagne. Cette campagne se concentre sur la construction d'une scène qui se définira comme clairement contre les néo-nazis et racistes qui tentent d'infiltrer les genres musicaux et les cultures. Plus d'info sur lfwp.de.



    Skateboard and Bike
    La tentative néo-nazis à infiltrer la sous-culture des patineurs et cyclistes est absurde et ridicule. Des stickers et des pochoirs néo-nazis sont souvent décorés avec des gens sur les vélos et planches attaquant les gens "multi-culti» ou antifascistes. Les gens de ces sous-cultures ont trop souvent eu une expérience très différente - celle des néo-nazis qui prennent leurs espaces dans les villes et villages, les attaquent et de détruisent les parcs de skate.



    Hatecore
    Quand les nazis ont réalisé qu'ils ne pouvaient pas infiltrer la scène hardcore , ils ont créé Hatecore - la version néo-nazi de la musique hardcore avec les paroles nazies. Mais, sans surprise, Hatecore n’est même pas une idée d'origine néo-nazie. Hatecore, avec son contenu et style musical puissant a été créé par le radical « New York band SFA » comme une critique sociale de la situation sociale et politique aux États-Unis dans les années 80. Hatecore a voulu exprimer la colère et le désir de changer la situation.
    Les néo- nazis ont volé le concept et, en fonction de leur idéologie, ils se sont concentrés uniquement sur la partie "hate" et ont ajouté des paroles racistes et discriminatoires. Le point de vue raciste/fasciste est soutenu par le merchandising et des termes tels que « white power » et le slogan volés et modifiés " Good Night Left Side". Un exemple de cela est Good Night Left Side by Abolition, avec des paroles.
    Le concept nazi de Hatecore est même devenu un fructuant business sous la forme d'Hatecore-shop à Prague qui, jusqu'à récemment, était dirigée par Martin Franěk de la Résistance Nationale. Aujourd'hui, le magasin est situé dans Letňany et la propriétaire officiel est Lada Hartmanová, l’ex-petite amie des deux principaux militants de la Résistance Nationale, Jiri Tuma et Tomáš Kebza . La boutique a acquis une notoriété à travers certaines de leurs conceptions de T-shirt. Un T-shirt particulièrement ironique est un shirt anti-antifa avec une image d'un travailleur qui creuse. Ça n'étonnera personne que ce motif était à l'origine sur une affiche d’enrôlement, créé par les antifascistes pour appeler à s'inscrire comme bénévoles durant la guerre civile contre le dictateur fasciste Franco, qui a été fortement soutenu par Adolf Hitler lui-même?





    Animal Liberation Front (ALF)
    ALF est une organisation militante, protectionniste et anarchiste avec des filiales dans le monde entier. ALF sauve les animaux de la vivisection et l'élevage de masse par de nombreux moyens - excepté de s’attaquer aux êtres vivants. ALF se dresse contre l'utilisation des animaux comme des marchandises. Le fondement intellectuel de l'organisation établit l'égalité entre toutes les races et les espèces indiquant que la différence entre les animaux et les humains ne justifie pas la supériorité humaine. Les membres doivent être surpris de voir un de leurs logos les plus connus sur la propagande des nationalistes autonomes - une organisation fondée sur l'inégalité entre les personnes.



    Autonom
    Il y avait un bulletin d'informations anarchiste en République Tchèque dans les années 90 appelé Autonom. Ce nom a ensuite été volé par l'opérateur radio Web "Vydra" Šimeček.



    Refugees welcome. Bring your family.
    Le logo d'une famille s'enfuyant en précisant « Les réfugiés sont les bienvenus. Amenez votre famille. » ont également été volés par les nazis et utilisés à leur manière.



    Block Action
    Un autre logo volé est une figure du Block Action, organisateurs de manifestations culturelles, un groupe qui met en place des concerts pour des groupes d’antifascistes radicaux.



    Demo disguises
    Le logo des deux personnes en cagoules a été créé à partir d'une photo prise lors d'une manifestation antifasciste à Prague en 2003.



    Disorder Berlin
    La célèbre boutique en ligne antifasciste n'a pas échappé à l'attention des artistes néo-nazis.



    Subcomandante Marcos
    Une des figures du Mouvement d’Emancipation Sud Mexicain EZLN serait surprise, s'il voyait à quel point son visage a obtenu. Vous voulez en savoir plus sur Marcos et l'EZLN ?



    Food Not bombs
    Les membres de Zentropa ne sont pas paresseux et n'ont donc pas hésité à voler un autre logo de FNB. Food Not Bombs est une forme de protestation contre les milliards dépensés pour les militaires, les armes et la guerre, en dépit de la pauvreté des masses. Il est difficile d'imaginer ce que Zentropa, avec leur guerre néo-nazi fétiche, va faire de ce logo.



    Antifa Ultra
    Le logo d’Antifa "Ultra" a été volé par des néo-nazis dans la ville tchèque de Kladno.



    Capitalism kills
    L’Anti-capitalisme est un nouveau sujet pour les néo-nazis. Pour eux, cela ne signifie pas la fin de la société capitaliste et hiérarchisée. Cela signifie une lutte pour le pouvoir, l'exploitation des animaux, les gens et la nature et le détrônement des oppresseurs actuels pour les leurs.



    A.F.A.B.
    Il y a quelques années, une collection d'autocollants avec un crâne et un slogan "All Fascists are Bastards" sont apparus. Une boutique en ligne de NS de Brno reconçut les autocollants à déclarer que les « AntiFascists Are Bastards ». Que de surprise.



    • Conclusion?

    Les images ci-dessus sont assez explicites. Les néo-nazis ne sont pas de simples brutes volant des jouets d'autres enfants sur le terrain de jeux. Ils sont solitaires, essayant désespérément de trouver quels jouets sont ceux avec lesquels les autres jouent afin qu'ils puissent se joindre à eux. La résistance est la résistance que si elle est à la fois la forme et le contenu. Laissons les larcins et les plagiats superficiels aux nazis et renforçons la résistance critique, politique, autonome et radicale dans nos rues, les écoles, les villes, les lieux de travail et les régions. Ne laissez pas le nationalisme nous tirer vers le bas, ne laissez pas l'Etat et le système nous contrôler et les ethnies nous séparer. Il n'y a qu'un seul original.


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  • Redadeg 2014

    La Redadeg, course pour la langue bretonne, qui se déroule tous les deux ans et qui se déroulera en mai 2014, vient d'être présentée officiellement à Morlaix, ville départ de cette 4e édition.

    La Redadeg est une opération de communication et de collecte de fonds, afin d'encourager la pratique de la langue bretonne. Inspirée de son homologue basque, la Korrika. C'est une course pédestre sous forme de relais, avec passage de témoin à chaque kilomètre parcouru, qui mobilise des milliers de personnes à travers les départements bretons. L'édition 2014 prendra de l'ampleur avec, cette année, 1.500 km de parcours au départ de Morlaix, le 24 mai, parcours qui se terminera à Glomel (22), le 31 mai. Le circuit amènera les participants à traverser plus de 300 communes dans les quatre départements bretons et en Loire-Atlantique. Loïc Jadé, coprésident de l'association organisatrice, avec Maël Thépaut, précise : « La Redadeg a pour premier but de redonner à la langue bretonne sa place légitime dans notre société d'une manière festive et joyeuse ». Agnès Le Brun, maire de Morlaix, a expliqué : « Après avoir été ville étape en 2012, la ville de Morlaix a voulu confirmer son engagement pour la langue bretonne et s'est naturellement portée candidate pour être ville-départ de la prochaine édition ». Elle ajoute : « Nous essayons, tout au long de l'année, d'être présents aux côtés des associations qui oeuvrent pour la sauvegarde du patrimoine linguistique et, particulièrement, de KLT, fédération qui regroupe un grand nombre de structures ». Maël Thépaut a précisé que la prochaine édition d'Ar Redadeg se déroulera durant huit jours et nuits, la course ne s'arrêtant pas, et que des moyens importants en termes de sécurité des coureurs seront mis en oeuvre.

    Le parcours

    Après Morlaix, les relayeurs prendront la direction de Saint-Brieuc et Dinard, puis Rennes et Nantes, Vannes, Lorient, Quimper et Brest, pour revenir dans le Centre-Bretagne, à Glomel. À noter : les coureurs accompagnent le porteur du témoin, symbole de la langue bretonne, porteur d'un message secret qui sera lu à l'arrivée. Chaque étape et traversée de ville sera l'occasion de manifestations festives, comme à Morlaix, où quelques surprises sont déjà annoncées, en plus des concerts, du fest-deiz et du fest-noz le 24 mai. Contact Tél. 06.08.64.99.72.

    100 et 200 € le kilomètre

    Les kilomètres peuvent être achetés par des communes, des collectivités, des entreprises ou des particuliers au prix de 100 et 200 € le kilomètre. Un dispositif, avec carnet de souches, permet une participation élargie. Le dossier partenaire est consultable sur le site et le bulletin d'achat peut être téléchargé sur http://www.ar-redadeg.org L'argent collecté servira pour 50 % au financement des écoles Diwan et pour 50 % à encourager des projets et initiatives relatifs à la langue bretonne.

    Agnès Le Brun, maire de Morlaix, ville-départ de l'édition 2014, en compagnie de ses adjoints et des organisateurs d'Ar Redadeg ont revetu le T-shirt de couleur mauve porteur du nouveau logo de l'événement.


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    Oï Polloï - apartheid stinx 


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  • C’est un spécialiste des bagadoù.

    Armel Morgant est l’auteur du livre qui retrace les 60 ans de la Kerlenn Pondi.

    L'ouvrage sortira début décembre.

     

    Armel Morgant (à droite) lors d’un entretien pour le livre de Kerlenn Pondi avec Camille Udo, ancien pen sonneur de la Kerlenn. Au centre Claude Le Guellault, l’un des plus anciens musiciens de la Kerlenn Pondi.

    Armel Morgant (à droite) lors d’un entretien pour le livre de Kerlenn Pondi avec Camille Udo, ancien pen sonneur de la Kerlenn.

    Au centre Claude Le Guellault, l’un des plus anciens musiciens de la Kerlenn Pondi.

    Comment et quand s’est fait la rencontre avec la Kerlenn Pondi ?
    En 2005, j’ai écrit un livre intitulé Bagad. Alors, quand la Kerlenn a décidé de publier un ouvrage pour ses 60 ans, l’éditeur (Coop Breizh) leur a soufflé mon nom.

    Et comme on se connaissait déjà avec Dominique Mahé, ancien président de la Kerlenn, depuis Bagad, ça s’est fait comme ça…

    Balayer 60 ans d’histoire, ce n’est pas évident.
    Oui, c’est toujours difficile. Quand on aborde un livre de ce genre, il faut trouver la bonne méthode. Car ça ne doit pas être uniquement un livre historique.
    J’ai voulu mettre en valeur tout le côté novateur de la Kerlenn. Mon travail s’est fait à partir de deux sources : les archives et la rencontre avec une vingtaine de personnalités du bagad-cercle pontivyen.

    Comment avez-vous séquencé ce livre ?
    Il y a une partie historique qui revient sur les origines de la Kerlenn via un panorama socio-culturel du pays de Pontivy. On parle aussi du paysage culturel du pays breton.

    Je présente ensuite certaines personnalités qui ont marqué la Kerlenn : l’abbé Blanchard, Jean-Claude Jégat…
    Il y a aussi un chapitre théorique sur le travail de la danse ; car la Kerlenn est un bagad-cercle.

    J’embraye sur quelques grandes dates, et parmi elles, évidemment l’année 2011 qui a vu la Kerlenn devenir champion de Bretagne des bagadoù.
    Puis vient le contexte actuel, notamment les rapports qu’entrentiennent la Kerlenn et le conservatoire de musique de Pontivy Communauté.

    Et bien sûr, je reviens sur les festivités qui se sont tenues en juin dernier pour les 60 ans.
    Le tout est largement illustré : il y a plus d’une centaine de photos.

    Donc, tout sur la Kerlenn en 160 pages ?
    Non. Je n’ai pas écrit une thèse sur la Kerlenn. Il n’y a pas tout. Mais c’est un livre qui présente l’essentiel du travail de la Kerlenn.

    Parmi les personnalités que vous avez questionnées, certaines vous ont-elles ému ?
    Oui. C’est en effet assez émouvant de recontrer quelqu’un comme Michel Auffret, qui a été un des premiers sonneurs de la Kerlenn.

    Son père tenait un café à Malguénac et c’est là où les sonneurs venaient s’entraîner.

    En juin dernier, pour les 60 ans de la Kerlenn, il a même revêtu son costume et pris sa bombarde pour défiler lors des festivités.
    C’est également touchant et impressionnant de rencontrer quelqu’un comme l’abbé Blanchard.
    J’ai aussi rencontré Nadine Nollier, qui a été une des premières danseuses du cercle ; c’était dans les années 53-54.

    S’il y en avait une, quelle leçon pourriez-vous tirer de tous ces mois à côtoyer les gens de la Kerlenn ?
    Il est assez difficile de répondre à ce genre de question, tellement je connais ce milieu. Mais, il y a quelque chose qui revient souvent à propos de la Kerlenn et dans mon livre :

    c’est le mot famille. Et ils sont nombreux à la Kerlenn à insister sur cette notion de famille.
    Il y a aussi un autre aspect : à la Kerlenn, ils ne sont pas dans cette logique de la course aux titres. Certes, ils ont été champion de Bretagne.

    Certes, dans les années 70, ils ont été rétrogradés de la 1ère à la 2nde catégorie et qu’ils ont dû tout reprendre à zéro pour remonter.

    Mais, leur travail est un travail en profondeur et de profondeur et surtout, en grande partie effectuée pour le plaisir et avec plaisir.

    F. B.

    Le livre Kerlenn Pondi, kalon ha begon, devrait sortir chez Coop Breizh début décembre, au prix de 25 euros.


    > Armel Morgant

    Agé de 60 ans, Armel Morgant se définit comme « journaliste-écrivain. » Il a longtemps travaillé pour Bodadeg ar sœnrion (BAS pour les initiés),

    association qui fédère les bagadoù de Bretagne. Il est aussi auteur de quelques livres, dont Bagad, qui fait aujourd’hui référence chez les amateurs de bagadoù.

    Il a également collaboré à Ar Men.

     

    Pontivy, 56

    Le site de Kerlenn Pondi (clique ici)


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  • Trois questions à André Pochon, ancien paysan et fondateur du Cedapa (1)

    à l'occasion de la projection du film/ L'eau, la terre et le paysan,

    /suivie d'un débat avec André Pochon et Joseph Cabaret.

    André Pochon, inlassable passeur de témoins, tente depuis 30 ans

    de rapprocher agriculteurs et société civile autour d'un nouveau modèle agricole. (Ouest-France.)

    Pourriez-vous présenter ce film ?

    Il raconte la transmission de l'exploitation entre Joseph Cabaret et son père. Joseph et sa femme Suzanne décident de reprendre l'exploitation du père. Ce dernier travaillait la ferme de manière conventionnelle avec beaucoup d'intrants et nourrissait le cheptel avec du maïs produit sur la ferme et du soja d'importation. Joseph se rend alors compte que ce système dégrade la qualité de l'eau et que cette manière de faire met en péril le travail des copains conchyliculteurs dans les estuaires. Ce film, plein d'humour, retrace ce changement de pratique et met en exergue cette opposition père fils autour du changement.

    Quel est donc ce fameux modèle prôné par le Cedapa et mis en oeuvre par Joseph ?

    Le film montre un paysan qui change de modèle et qui choisit de développer un élevage plus économe, plus autonome, avec moins d'intrants et une forte valeur ajoutée. Ce système est basé sur le retour à l'herbe, des prairies sans engrais et à base de trèfle blanc. Une exploitation qui s'affranchit du maïs et du soja. Ce modèle a fait ses preuves et les paysans qui l'ont choisi s'en sortent mieux avec moins de travail et un revenu supérieur de 30 %.

    Quel enseignement en tirer compte tenu de la crise qui frappe l'agriculture ?

    Le modèle mis en place il y a 40 ans à partir de protéines de soja est fini. En plus des dégâts collatéraux à l'environnement, ce modèle n'est plus viable avec un coût du soja, et plus globalement des céréales, multiplié par deux. Les paysans bretons devraient repenser leur modèle, retrouver plus d'autonomie et de valeur ajoutée. Le modèle développé par le Cedapa a fait ses preuves et l'exemple de Joseph pourrait faire des petits.


    (1) Cedapa : centre d'étude pour un développement agricole plus autonome.

    Mercredi 27 novembre, à 20 h 30, au cinéma. En partenariat avec l'office de tourisme communautaire et le réseau au fil de l'eau. Réservation : 02 96 43 01 71 - tarif adulte : 3 €


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