• ARCHE DE ZOE &

    INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE

     

    Texte diffusé le dimanche 25 novembre 2007 de 12 heures à 13 heures, dans l'excellente émission « La Planète Bleue » sur la chaîne de radio suisse romande « Couleur 3 », qui est une chaîne de radio très fiable à tous niveaux.

    Quand la fameuse affaire de l'Arche de Zoé a éclaté, curieusement, le Président Sarkozy n'est pas venu au secours des enfants victimes, ni des familles abusées, mais des voleurs d'enfants.

    Pourquoi ? Pour protéger qui ? Pourquoi Nicolas Sarkozy est-il allé au Tchad chercher les journalistes français et les hôtesses espagnoles ? Pourquoi le président français a-t-il annoncé, haut et fort, qu'il irait chercher lui-même les membres de l'association « Arche de Zoé », quoi qu'ils aient fait, mettant ainsi le feu à un baril qui n'avait pas besoin d'arrogance pour s'enflammer.

    S'agit-il d'une maladresse due à la précipitation, ou l'affaire des illuminés de l'Arche de Zoé cacherait t-elle une autre affaire autrement grave, bien plus glauque, qui aurait conduit le président français à la gaffe internationale ?

    Y aurait-il des imbrications entre l'exfiltration d'enfants tchadiens vers l'Europe, l'industrie pharmaceutique, et les milieux d'affaire ?

    Chaque jour qui passe voit apparaître de nouvelles questions. Pourquoi et comment l'association l'Arche de Zoé, a-t-elle bénéficié de passe-droits au ministère des affaires étrangères, au ministère de la défense, voire au ministère de l'intérieur ? Pourquoi et comment l'association l'Arche de Zoé, a-t-elle pu utiliser les avions Transal de l'armée française, pour transporter son matériel de N'Djaména à Abéché ?

    Pourquoi les services du ministère français de la défense, connaissaient-ils le plan de vol du Boeing affrété par Eric Breteau, le président de l'Arche de Zoé ?

    Le Boeing atterrit à Abéché, un aérodrome sous contrôle militaire tchadien ... et français, certains gradés français étant présents dans la tour de contrôle. C'est depuis Abéché, que, grimés en blessés, les gamins devaient embarquer dans l'avion garé en bout de piste.

    Est-ce que les moyens tout à fait étonnants dont a profité l'Arche de Zoé, est-ce que la précipitation maladroite du président Sarkozy, à s'impliquer personnellement dans l'affaire, aurait un rapport avec le financement trouble de l'association l'Arche de Zoé ? Cette affaire, qui est tout le contraire d'une histoire de pieds nickelés, soulève tellement de questions, que certains se demandent aujourd'hui, si derrière cette bavure humanitaire, ne se cache pas une affaire d'une toute autre ampleur, une affaire d'expérimentations thérapeutiques sur des patients pas du tout volontaires.

    L'association l'Arche de Zoé est une initiative d'un organisme français Paris Biotech Santé. Elle est financée par une société de développement de produits pharmaceutiques BioAlliance Pharma, dont le propre frère du président, François Sarkozy, est vice-président du conseil de surveillance.

    Certains observateurs se demandent si BioAlliance Pharma, qui mène des recherches sur le sida et pratique des essais thérapeutiques, n'aurait pas un lien avec l'affaire des infirmières bulgares, dont la libération avait déjà été négociée par la famille Sarkozy. Quelles sont les réelles activités de BioAlliance Pharma, dont fait partie le frère du président Sarkozy ?

    La compagnie développe des médicaments pour traiter des maladies décrites comme mille fois plus virulentes en Asie du Sud-Est et dans l'Afrique subsaharienne que chez nous. Pour développer ces traitements la société pratique des expérimentations sur des patients, comme par exemple pour le Loramic, cinq cent quarante patients répartis sur quarante sites différents à travers le monde. Stéphanie Lefèvre, la secrétaire générale de l'Arche de Zoé, est directrice adjointe de Paris Biotech Santé.

    Et François Sarkozy, le frère du président, figure avec elle parmi les membres du comité d'évaluation de cet organisme spécialisé dans la recherche bio-médicale. D'où les questions qui enflent sur le web. Y aurait-il un rapport entre ces sociétés pharmacologiques, et l'intervention du président Sarkozy au Tchad.

    C'est comme la maladie d'Alzheimer, devenue grande cause nationale française, aussitôt après l'élection de Nicolas Sarkozy. Cette déclaration surprise aurait-elle un rapport avec le fait que son frère, François Sarkozy, siège à AEC Partners, dont le principal client est l'américain Pfeizer, leader mondial de l'industrie pharmaceutique, et spécialiste du traitement de la maladie d'Alzheimer.

    Au printemps dernier, le Nigéria a attaqué devant la justice internationale le géant Pfeizer, qui aurait je cite : « effectué en 1996, de façon illégale, l'essai clinique d'un médicament, le Trovan, sur deux cents enfants » fin de citation. L'inventeur du Viagra aurait secrètement utilisé des enfants comme cobayes, pour tester de nouvelles molécules, sous couvert d'aides humanitaires.

    Onze enfants sont morts lors de ces tests. D'autres ont subi de graves séquelles : surdités, paralysies, lésions cérébrales, cécités. Le Nigéria réclame dix milliards de dollars à Pfeizer. C'est le Washington Post qui a révélé le scandale.

    Le journal belge sept sur sept s'interroge lui aussi sur le rôle de Paris Biotech Santé, où travaille Stéphanie Lefèvre, la secrétaire générale de l'Arche de Zoé, et François Sarkozy le frère du président. Je cite « L'Arche de Zoé n'est pas une histoire d'amateurs. Ils sont très professionnellement organisés, et ne manquent pas de fonds et de soutiens, en tout genre. La soit disant « petite » association semble avoir préparé cette opération au Tchad, avec beaucoup de relations d'influence, et de moyens techniques et financiers. » Fin de citation.

    Pourquoi le président Sarkozy veut-il aller récupérer les militants de l'Arche de Zoé au Tchad ? Pourquoi a-t-il voulu aller récupérer les infirmières bulgares en Lybie ? Est-ce que c'est juste pour faire le beau, pour parader devant les caméras du monde entier, ou est-ce que tout en haut de l'état français, on redouterait que des choses finissent par se dire dans les geôles africaines. On évoque notamment des expérimentations humaines financées par de puissants labos de biotechnologie, sous couvert d'aide humanitaire.

    Vu sur :

     http://mamablog.neufblog.com/dubeurredanslassiette/


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  •  Le site du collectif " Regarde a Vue",

    dans liens de RésistAnce. (en bAs à gauche)


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  • Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France, nous explique les enjeux d'une telle décision ainsi que les suites de la campagne de Greenpeace.

    Y aura-t-il des OGM cultivés en France en 2008 ?

    L'activation de la clause de sauvegarde est tout simplement la traduction législative au niveau européen d'un moratoire français sur le maïs OGM Monsanto 810. Cela permet à un Etat membre d'interdire la culture d'un OGM sur son territoire si de nouveaux éléments scientifiques montrent qu'il y a un doute sur son innocuité. Comme le maïs Mon 810 est le seul OGM autorisé à la culture commerciale en France, contrairement aux années précédentes, il n'y aura normalement pas d'OGM cultivé commercialement en France en 2008. Pour la première fois, on revient en arrière : il s'agit d'un revers notoire pour les OGM et d'une importante victoire d'étape pour Greenpeace. Nous faisons campagne contre les cultures en plein champ d'OGM depuis 1996, parce que leur dissémination est incontrôlable et entraîne des risques inconnus et non évalués ; cette décision porte donc enfin au niveau du politique les avis et les doutes de Greenpeace.

    Fin octobre, le Grenelle de l'environnement avait fait de ce moratoire l'une de ses mesures emblématiques... Mais la mise en place de cette décision, alors même qu'elle avait impliqué tous les acteurs, a donné ensuite lieu à des réactions extrêmement fortes des lobbies céréaliers et semenciers. Pour nous, la question était bien de savoir si les décisions du Grenelle s'appliquaient ou étaient seulement des paroles en l'air !

    Est-ce le premier signe d'un renversement de la politique européenne sur les OGM ?

    Nous l'espérons. L'Europe a toujours été très divisée sur la question des OGM. La Commission y est très favorable et essaie constamment de les imposer. Mais les Etats membres sont quant à eux plus divisés. Autriche, Grèce et Hongrie y sont opposés. De nombreux pays ont également exprimé des doutes sur la façon dont les OGM sont évalués... Ainsi, l'application de la clause en France, au nom du principe de précaution, peut permettre de changer les choses et d'empêcher les autorisations de nouveaux OGM, d'autant plus que la France va prendre la présidence de l'UE.

    Il est certain que des pays comme la Roumanie et la République Tchèque regardent aujourd'hui de près ce que fait la France. Même à la Commission, par le biais du commissaire à l'Environnement Stavros Dimas, des voix discordantes se font entendre... Ailleurs, cette question est très débattue, notamment en Afrique, au Mexique ou en Asie. J'espère que la décision française va relativiser l'intérêt d'une technologie vantée par les Etats-Unis et les multinationales. Présente dans de nombreux pays, Greenpeace va expliquer les raisons des doutes français.

    Quelles sont les prochaines étapes de la campagne de Greenpeace ?

    Le combat est encore loin d'être gagné. La clause est une victoire d'étape, importante, mais il faut rester très mobilisé ! Notre demande était d'obtenir ce moratoire sur le Mon 810 pour pouvoir débattre au Parlement d'une loi sur les OGM dans la sérénité, sans être menacé par le couperet des semis et le fait accompli de la contamination génétique. Il n'en reste pas moins que le débat sur le projet de loi, dès le 5 février au Sénat, va être très difficile... Au Parlement, les lobbies sont très puissants. Et le projet de loi, tel qu'il a été préparé par le gouvernement, est inquiétant. Plutôt que de protéger de la contamination, il semble la légaliser en ne laissant pas le choix du sans OGM. Seule une loi qui garantisse le droit et la liberté de consommer et produire sans OGM permettra d'empêcher toute culture d'OGM sur le territoire. Notre travail est maintenant de convaincre députés et sénateurs d'amender la loi de façon à ce qu'elle nous protège de la contamination.

    www.greenpeace.fr


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  • Paris, le 11 janvier 2008. Le gouvernement français vient d'annoncer l'activation de la clause de sauvegarde sur le MON 810. La culture de ce maïs OGM est donc provisoirement suspendue en France. Greenpeace et l'Alliance pour la planète se réjouissent de cette décision qui fait suite à l'annonce du report du projet de loi sur les OGM et à l'avis de la Haute Autorité sur les OGM. Il s'agit enfin de la traduction concrète d'une décision prise lors du Grenelle de l'environnement, qui avait associé l'ensemble des parties prenantes, y compris les représentants de la profession agricole.

     Les doutes sur les risques du MON 810 sont en effet nombreux. C'est un signal fort : la logique et la dynamique du Grenelle s'appliquent en France » déclare Arnaud Apoteker de Greenpeace. « Après de multiples tergiversations, le gouvernement a tenu sa parole et pris la décision responsable qui s'imposait : les doutes sur les risques du MON 810 sont en effet nombreux. C'est un signal fort : la logique et la dynamique du Grenelle s'appliquent en France. Importante, cette décision l'est à plusieurs titres : elle est d'abord la première vraie conséquence du Grenelle. Elle va permettre ensuite aux parlementaires de travailler en toute sérénité à une loi qui garantisse le droit et la liberté à produire et consommer sans OGM, toujours conformément au Grenelle. Enfin, laissant la possibilité au premier pays agricole européen d'œuvrer en faveur de nouvelles procédures d'évaluation et d'autorisation des OGM, elle ouvre de nouvelles perspectives sur la scène européenne. »

    En France, l'activation de la clause de sauvegarde, couplée à un report du débat du projet, va dans un premier temps laisser aux parlementaires le temps et la sérénité nécessaires au vote d'une loi fondamentale, puisqu'elle engage l'avenir de l'agriculture, de l'alimentation et de l'environnement en France. Préparé dans l'urgence sans concertation, le projet de loi actuel doit en effet être amendé au printemps afin de garantir le droit et la liberté de produire et consommer sans OGM.

    Enfin, sur le plan européen, la notification de la clause formalise auprès de la Commission la logique réticence de la France sur les OGM, première puissance agricole de l'Union, et ouvre des perspectives prometteuses quant à la protection effective de l'environnement. La décision française va d'ailleurs dans le sens des doutes émis par le Commissaire européen à l'environnement, Stavros Dimas, sur les risques de deux autres maïs Bt.

    La clause de sauvegarde sur les OGM a été utilisée par six pays de l'Union européenne et a été invoquée en dix occasions: trois fois par l'Autriche, deux fois par la France (en novembre 1998 pour deux types de colza génétiquement modifiés) et une fois par l'Allemagne, le Luxembourg, la Grèce, le Royaume-Uni et la Hongrie. Concernant le seul maïs MON 810, cela porte à quatre le nombre de pays qui l'ont déjà activée : France, Autriche, Hongrie et Grèce.

    « La France doit profiter de la prochaine présidence de l'Union pour impulser en Europe une vraie réforme de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et imposer le principe de précaution comme un élément essentiel de la décision publique ! Toute la transparence doit maintenant être faite sur les conséquences des cultures et des importations d'OGM » ajoute Arnaud Apoteker./ GREENPEACE


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