• Grenelle mon cul !!!

    Le chacal qui gouverne ce pays, après avoir déclaré qu'il voulait «tourner la page de Mai 68 une bonne fois pour toutes», décline depuis la plupart de ses combines tordues à la sauce du «Grenelle de...». Contradictoire ? Non, justement. Pour mémoire : le 25 mai 1968, au lendemain d'une nuit d'émeutes qui a ébranlé le pouvoir et alors que dix millions de salariés sont en grève, des négociations s'engagent entre gouvernement, patronat et syndicats ouvriers et étudiants. Une trentaine d'heures plus tard, le Premier ministre Pompidou annonce, encore trempé d'effroi, le résultat des courses : augmentation du SMIG de 30% et des autres salaires de 10%, réduction du temps de travail, «révolution dans l'exercice du droit syndical», augmentation des allocations pour les personnes âgées, assouplissement de l'âge de la retraite, allégement fiscal des revenus salariaux, augmentation des remboursements de la Sécu... Sujets d'une actualité toujours brûlante en 2007 ! Le 27 mai 1968, les chefs de la CGT viennent annoncer la «victoire» aux salariés de Renault-Billancourt : ceux-ci les sifflent et les insultent. Dès le matin du même jour, les grévistes de 131 entreprises importantes avaient déjà voté la poursuite du mouvement. Aux quatre coins du pays, les accords de Grenelle étaient reçus comme un acte de trahison. Pour la suite contemporaine de notre présent immédiat, on s'attend à la mise en place imminente d'un «Vél-d'Hiv de l'immigration», d'un «Charonne de la sécurité intérieure», d'un «Ouvéa de l'Histoire coloniale» et d'un «Lagardère de la presse libre». Ou, pourquoi pas, d'un «Crève-salope de la politique».

    Extrait du CQFD no 49, octobre 2007


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