• La TEUFF est née d’une envie de parler de sexualités entre féministes, en partant de nos pratiques et non des débats tels qu’ils sont posés généralement. Il s’agit de créer un espace-temps ouvert à une multiplicité d’activités et de discussions sur les sexualités, à la fois comme lieu de plaisir et d’émancipation et parfois lieu de violence et de pouvoir.

    Que fait-on de la sexualité en tant que féministes ? Qu'est-ce que le féminisme fait à la sexualité ? Pourquoi le féminisme est un outil puissant pour penser et faire du sexe ? Comment lier nos réflexions sur les politiques sexuelles et une pratique politique féministe ? Quelle place donner aux sexualités dans nos textes et dans nos actions politiques ?

    CIP-IDF, 14-16, quai de la Charente, dans le 19e
    De 16 à 18h et de 18 à 19h : Deux sessions d’ateliers (Salon rouge, pochoirs, sextoys, débat sur les violences)
    19h : Projections de films
    20h : Débat «Féminismes et sexualités»
    Restauration légère sur place
    Cette fête n’est pas ouverte aux propos ou comportements sexistes, lesbophobes, homophobes, transphobes ou racistes.

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    Liberté pour Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan !

    MANIFESTATION

    samedi 20 février, 13h30
    devant la prison de Fresnes
    avenue de la Liberté
    (Depuis Paris : bus 187, Porte d’Orléans, station Maison d’arrêt ou RER B, direction Robinson, station Arcueil-Cachan, puis bus 187)


    Dans quelques semaines, le 21 février, cela fera 23 ans que Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés pour les actes accomplis comme militants d’Action directe.

    Il y a deux ans, Jean-Marc Rouillan a pu obtenir une semi-liberté, dernière étape avant la liberté conditionnelle. Mais la justice «antiterroriste», une justice d’exception, a fabriqué de toutes pièces un prétexte pour perpétuer une peine déjà accomplie : il a suffi d’une interprétation fallacieuse de quelques mots prononcés lors d’une interview pour refermer une porte brièvement ouverte, pour mettre fin à dix mois de semi-liberté étroitement contrôlée, et renvoyer Jean-Marc en prison à temps plein. L’an dernier, à la suite d’une détérioration de sa santé, une maladie grave, rare et évolutive était diagnostiquée. Mais depuis près d’un an, à la prison des Baumettes puis au centre de détention de Muret où il a été transféré le 27 octobre, Jean-Marc est laissé sans soins adaptés. Jean-Marc a déposé une nouvelle demande de libération qui ne sera examinée qu’après son passage — vraisemblablement en février — par le Centre national d’observation (CNO) de Fresnes. En effet, la loi Dati sur la rétention de sûreté, appliquée de manière rétroactive aux militants d’Action directe, les oblige avant toute décision de libération conditionnelle à se soumettre durant six semaines aux examens multiples d’«experts» prétendant juger de leur «dangerosité».

    Depuis 23 ans, Georges Cipriani n’a pu encore bénéficier d’un seul jour en dehors de la prison. En avril 2009, un jugement lui avait accordé un régime de semi-liberté pour un an, mais, sur appel du parquet, des juges ont infirmé cette décision, décidant après 22 mois de procédure que le dossier de Georges pourtant accepté en première instance n’était soi-disant pas recevable ! Depuis la prison d’Ensisheim où il reste incarcéré, Georges Cipriani a déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle : celle-ci serait cette fois examinée dans des délais normaux, le 5 février prochain.

    Georges Cipriani comme Jean-Marc Rouillan n’en finissent pas de subir un chantage au reniement, voire au repentir. Ce sont pourtant deux notions absentes du droit français. Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan doivent être libérés. Pour cela, restons mobilisés et manifestons notre solidarité.

    Faisons de 2010 l’année de la libération
    de Georges Cipriani
    et de Jean-Marc Rouillan !

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  • Cette pétition est en ligne là ; plus qu’à la faire circuler, à signer, à faire signer, avant de lancer d’autres actions.



    Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde
    La Coordination des Intermittents et Précaires doit être relogée

    À l’été 2003, le mouvement des intermittents et précaires s’opposait massivement à une restructuration de l’assurance-chômage instaurant un principe de capitalisation individuelle des droits sociaux. Profondément excluante et inégalitaire, cette contre-réforme visait à détruire le principe de mutualisation des ressources qui, à travers les annexes 8 et 10 de l’UNEDIC, caractérisait jusque-là l’intermittence.

    Les intermittents et précaires font grève dans de nombreux festivals (notamment à Avignon), manifestent, s’invitent sur le plateau du JT de France 2, occupent des ministères, le Medef, l’Unedic… C’est dans ce contexte que le 14 quai de Charente est obtenu de la Mairie de Paris en novembre 2003. Dans le prolongement de ce refus initial de l’individualisation et de la concurrence de tous contre tous, cet espace est devenu par la force des choses un point d’appui pour diverses formes d’action, de pensée, d’accueil, de fabrication, un lieu de lutte et de convivialité, hors du circuit marchand.

    Il abrite des permanences sociales d’information et de défense des droits auxquelles se sont adressés pour l’heure plus de 3000 intermittents, chômeurs et précaires. Autant de pratiques d’entraide à partir desquelles s’engagent des initiatives collectives face aux institutions (CAF, Pôle Emploi) et aux employeurs. Dans un contexte d’insécurité sociale croissante, ces permanences permettent de débloquer des centaines de dossiers litigieux, de faire respecter des droits, d’annuler des «indus» et des radiations. En lien avec d’autres collectifs, la coordination contribue à une campagne d’actions qui vise à enrayer la machine à précariser que constituent la mise en place de Pôle emploi et l’instauration du RSA.

    Depuis trois ans, une Université Ouverte centrée sur l’analyse du néolibéralisme s’y invente, ainsi qu’une recherche collective, à laquelle sont associés des chercheurs, sur les mutations et les enjeux de l’intermittence et de la précarité. Des films y sont conçus et réalisés. Il abrite également une cantine, des cours de sport, une bibliothèque, des concerts, des projections, des lectures… Le prix libre et la gratuité sont de principe. De multiples collectifs s’y réunissent, s’y organisent et s’y côtoient : travailleurs sociaux, féministes et anti patriarcaux, sur le refus de l’enfermement, contre-culturels, de lutte contre le racisme et les discriminations, de résistance à la criminalisation, antifascistes, compagnies de théâtre, revues, media alternatifs…

    Alors que les structures syndicales peinent à prendre en compte les besoins et les aspirations d’un précariat en expansion, ce lieu fait figure, mutadis mutandis, de nouvelle Bourse du travail, une maison des précaires — des étudiants aux sans-papiers — où se créent des formes d’auto-organisation. Ce lieu de coopération sociale, politique, culturelle, est aujourd’hui un creuset d’expériences, de pratiques et de rencontres où des transversalités s’inventent quand tout travaille à établir des séparations.

    La Mairie de Paris motive l’expulsion de la Coordination par l’aménagement de la ZAC Claude-Bernard, au cœur d’un gigantesque projet urbain de 200 hectares qui fait la part belle aux bureaux et aux logements privés et «intermédiaires», réservés aux classes moyennes et aisées. Après avoir proposé deux solutions de relogement qui ne permettaient pas le maintien a minima des activités existantes, la Ville de Paris assigne la Coordination au tribunal. À l’instar des chômeurs menacés de radiation dès lors qu’ils osent refuser deux «offres raisonnables d’emploi», même dans des conditions dégradées et sous-payées, il faudrait, sous la menace d’une expulsion et de lourdes pénalités financières, se montrer, là aussi, raisonnables et accepter des propositions aussi inadéquates qu’impératives.

    Dans cette ville de riches où vivent tant de pauvres, la municipalité finance des projets coûteux et de «prestige» tels le 104 rue d’Aubervilliers ou la future Halle Pajol. Mais elle n’aurait ni les moyens ni la place de concéder aux intermittents, aux chômeurs et aux précaires des lieux d’organisation et d’activités ouverts à tous ?

    Nous savons qu’il n’en est rien et que c’est affaire de décision politique.

    Nous nous opposons à la mise à mort de cette expérience de fabrication et de partage. La Coordination des intermittents et précaires ne doit pas être expulsée sans un relogement qui permette le maintien et le développement des activités en cours.



    Coordination des intermittents et précaires d’Île de France
    14 quai de la Charente, 75019 Paris, métro Corentin Cariou


    Pour soutenir la Coordination des intermittents et précaires, envoyez vos chèques à l’ordre de AIP. Une attestation peut vous être fournie sur demande.


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